《Ma vie souterraine à Pékin》décrit un passage de la vie des migrants qui viennent des quatre coins de la Chine pour travailler et vivre à Pékin, leur vie est remplie de douceur et aussi d’amertume. Ces migrants font parties de la classe sociale inférieure en Chine, car ils vivent dans le sous-sol et sont appelés, en plaisantant, ‘rats de sous-sol’. Ils parcourent péniblement leur vie pour arriver à survivre, mais gardent toujours l’espoir qu’elle soit meilleure.
Les protagonistes sont des personnes qui viennent de l’extérieurs de Pékin mais sans avoir le livret de famille pékinois. Parmi eux se trouvait Xiaosong, un jeune homme provincial qui souhaitait créer son propre business à Pékin; il y avait également deux frères venus de Tangshan qui ne voulaient pas travailler dans les champs à la campagne et ils se rendaient à Pékin pour vendre des assurances; il y avait Lulu, une femme qui se prostituait pour pouvoir payer les frais de scolarité de son petit frère et aussi soigner les yeux de son père; il y avait Luhua une jeune fille de 16 ans qui se soumettait au propriétaire de l’hôtel pour 400 yuans de salaire par mois.
Il y avait aussi un autre groupe de personnages authentiques dont les conditions de vie sont très différentes de celles du sous-sol. Il y avait Le vieux Noir et Le vieux Blanc qui étaient des lettrés, pédants, financièrement démunis, et qui ont fait fortune plus tard à Pékin; il y avait Le vieux Yan, un business man qui a fait de grosses affaires mais qui est resté fidèle à ses amis. Il y avait aussi Panting, qui avait un revenu très élevé et une passion toute particulière pour la littérature; il y avait un patron d’une entreprise immobilière de Hainan, qui ne croyait pas aux amis mais seulement à l’argent.
Le ‘je’ du roman fait partie de la classe sociale supérieure au début, à cause d’événements qui l’ont fait tomber dans le sous-sol. Bien qu’il ait 50 ans, il n’a pas voulu réconcilier le sort de la médiocrité, a résolument abandonné la voiture de sport et le bungalow à Hainan, puis il est venu à Pékin qui est considéré comme le ‘Centre Culturel’ pour suivre ‘ladite culture’ dans le but de rechercher de la ‘spiritualité’. Après avoir vécu comme un rat du sous-sol à Pékin pendant 2 mois, lorsque l’argent dans sa poche diminuait de jour en jour et qu’il n’arrivait pas à trouver un travail, son enthousiasme pour la culture l’a quitté en même temps que l’argent diminuait. Il était au bord de la pauvreté, se rappelant sa vie luxueuse dans le passé, et faisant un choix déchirant et douloureux entre la foi et la réalité. Le protagoniste, dans ses 50 années, a réalisé un changement total de mentalité dans ce sous-sol humide. Il a finalement contacté le patron de Hainan qui lui a envoyé de l’argent pour couvrir ses frais de transport et il a ainsi pu échapper à la misère.
Cependant, les autres du sous-sol n’ont pas eu une telle chance: les deux frères de Tangshan ont été vaincus par cette ville flashy, ils ont plié les gaules et sont retournés pour cultiver les champs; Xiaosong continuait d’avancer à tâtons dans cette ville de béton mais toujours avec son espoir en tête ; Lulu continuait de trahir son corps dans ce monde dissipé.
Le cadre de vie extravagant, les petits personnages humbles en tout genre, l’hiver rude sans chauffage, la lutte pour la survie désespérée, l’ultime supplice du sens de l’existence humaine, tous ces éléments sont parfaitement intégrés dans ce roman qui n’est pas très long; les lecteurs ne peuvent qu’être bouleversés.
L’auteur Qing Qiuzi, est un célèbre écrivain Chinois contemporain; il est né en 1952 à Chongqing en Chine. La période de son adolescence s’est passée au moment de la « Révolution Culturelle » en Chine, il n’a même pas terminé son collège, il a été envoyé à la campagne pour la rééducation d’agriculture pendant 8 ans. Après tout cela, il a été diplômé du Département de Chinois Littéraire à l’Université Normale du Nord-Est. Sa vie est pleine de tours et de détours, il a occupé différents emplois, comme enseignant, employé, rédacteur de journal, éditeur de chaîne de télévision, etc.
Qing Qiuzi est connu dans les romans qui révèlent la vérité sur la vie de Beipiao (les chinois de provinces venant à Pékin pour y chercher une meilleure vie, sans avoir le livret de famille pékinois), les personnages qu’il a décrits sont réels, et les scènes de l’histoire sont aussi ses expériences propres. Ayant acquis une grande réputation dans le monde littéraire et de l’édition en Chine, ses œuvres sont très appréciées par des lecteurs de tous horizons.
Le traducteur Wu Yuetian est chercheur de l’Institut des Recherches des Littératures étrangeres de l’Académie des Sciences Sociales de Chine, de la fin de 1985 à 1987, il prenais ses études sur la sociologie littéraire à l’Ecole des Hautes Etudes des Sciences Sociales de Paris. De 1992 à 2016 j’ai assumé le rôle de vice-le président puis le président de l’Association des Recherches de la Littérature française de Chine Depuis 2002 jusqu’aujourdui il est le professeur spécial de l’Univerxite de Xiangtan de Hunan.
Wu Yuetian a traduit plusieurs dizaines d’œuvres françaises, par exemple 《D’Un Réalisme sans rivage》de Roger Garaudy, 《Pour une Sociologie du Roman》de Lucien Goldmann, 《Manuel de Sociocritique》de Pierre Zima, 《Thaïs> d’Anatole France》, 《Petit Traité Des Grandes Vertus》d’ André Compte-Sponville, 《Ultime Secret》de Bernard Verber:《Les Années》Annie Ernaux etc.